Fresque de la Chapelle du Saint-Suaire à Chez-Cuignon (Fénis)
Chez-Cuignon (Fénis)

Chapelle du Saint-Suaire

Le Jugement dernier qui recouvre entièrement la façade fut réalisé en 1759 par le peintre de la Valsesia Giacomo Gnifeta. Selon la partition habituelle, le Paradis occupe la partie supérieure de la composition ; dans la partie inférieure, le Purgatoire se trouve à gauche et l'Enfer à droite.

La chapelle, construite en 1758, fut décorée du Jugement dernier l’année suivante par le peintre valsésien Giacomo Gnifeta ; la fresque recouvre entièrement la façade de la chapelle.

Selon la distribution coutumière, le Paradis occupe le point culminant de la composition.

Au centre, Christ Juge, drapé de blanc, assis sur l’arc-en-ciel de la Nouvelle Alliance, les bras ouverts dans un large geste qui indique, des deux côtés, les anges portant les instruments de la Passion. Agenouillés à ses pieds, la Vierge priant et saint Jean-Baptiste.

Deux rangées de bienheureux sont disposées sur les deux côtés. À gauche, les douze apôtres, guidés par Pierre et Paul, à droite, symétriquement, un groupe de saintes sans attributs particuliers qui permettent de les identifier. Entre saint Paul et la Madone, un cartouche reprend un verset latin de l'Évangile selon saint Matthieu (5,12), répété dans un français approximatif sur les cartouches déployés au-dessus du groupe de saintes.

Au centre, sous la fenêtre en œil-de-bœuf, se découpent la figure de l’archange Michel en guerrier, avec sa lance qui transperce le démon et la balance pour peser les âmes ainsi que celle de deux autres anges qui poussent les damnés vers les peines infernales.

Dans le registre inférieur, le Purgatoire, à gauche, montre les âmes en attente de purger leurs péchés, Un grand ange vêtu de blanc accompagne une âme vers le Paradis en indiquant un long cartouche qui reporte une citation bilingue désormais difficilement lisible à la fin duquel la signature du peintre apparait « Jacobus Gnifeta pinsit lanno 1759 ».

Du côté opposé, très endommagé, nous voyons les damnés se débattant dans les flammes de l’Enfer, surmontées d’un long cartouche reportant un verset en latin et en français du prophète Isaïe.

Curiosité

Giacomo Gnifeta le Jeune (1727-1795) descend d’une famille de peintres de Goreto,  en Valsesia. Son père Giacomo le Majeur et son oncle Pietro sont deux des protagonistes de la peinture dans la Vallée d’Aoste entre la fin du XVIIe siècle et le premier quart du XVIIIe siècle.

Giacomo le Jeune est probablement formé dans l’atelier de son père à Aoste et continue à travailler en Vallée d’Aoste où il réalise, en 1759, le Jugement dernier à Chez-Cuignon et, en 1763, une Crucifixion sur la façade d’une maison individuelle à Ville-Dessus d’Introd.

Autres points du parcours

Façade de l'église paroissiale de Saint-Jacques à Issime
Issime

Église paroissiale Saint-Jacques

Le Jugement dernier le plus imposant présent en Vallée d'Aoste a fut réalisé en 1698 par le peintre Paul-François Biondi. La fresque, fidèle copie d'une gravure flamande du début du XVIIe siècle, illustre avec une grande richesse de détails le Paradis, la chute de Babylone, la résurrection des morts, le Purgatoire et l'Enfer.

Fresque Chapelle de Saint Michel à Marseiller (Verrayes)
Marseiller (Verrayes)

Chapelle Saint-Michel

La riche décoration picturale à l’intérieur de la chapelle, signée par le peintre Giacomino d’Ivrée, met en valeur la figure du patron de la chapelle, saint Michel, en train de peser les âmes, ainsi que celle d’un autre archange en habit de guerrier, saint Raphaël, qui pousse les damnés vers leur triste destin. Escortés enchaînés par les démons, les pécheurs finissent dans la gueule de l'Enfer, sous les traits d’un loup féroce à la gueule ouverte.

Fresque sur la place Pape Innocent V à La Salle
Piazza Giovanni XXIII (La Salle)

Fresque de la "Bonne Mort"

La fresque sur la façade d'une maison privée est un rare témoignage de la fin du XVe siècle du Jugement particulier, à savoir celui auquel est soumise l'âme de chaque individu au moment de son trépas. La scène exhorte au repentir pour parvenir à la mort en état de grâce, en illustrant le chemin de la rédemption obtenu par une échelle hiérarchique d'intercessions qui va de la Vierge Marie à Jésus, jusqu’à Dieu le Père.

Fresque de l'église paroissiale du Très-Saint-Sauveur à Perloz
Perloz

Église paroissiale du Très-Saint-Sauveur

Le Jugement dernier sur la façade de l'église fut réalisé en 1676 par le peintre Bernardino Fererio, d'après le modèle d'une gravure française du début du XVIIe siècle. Le prixfait prévoit la présence du Paradis, du Purgatoire et de l'Enfer, comme dans l'église paroissiale voisine d'Issime.

Fresque sur la façade de la chapelle des Saints Léonard et Grat à Charvaz (La Salle)
Charvaz (La Salle)

Chapelle de Saint-Léonard et Saint-Grat

Le Jugement dernier qui domine la façade, malheureusement très repeint, date probablement des premières années du XVIIIe siècle, lorsque la chapelle fit l'objet d'une campagne de rénovation. Le peintre inconnu s'est inspiré d'un modèle graphique du début du XVIIe siècle pour représenter le Paradis, les anges soufflant dans les trompettes, la résurrection des morts et l'Enfer.

Fresque de la Chapelle de Saint Pantaléon à Vollon (Brusson)
Vollon (Brusson)

Chapelle Saint-Pantaléon

La façade de la chapelle, reconstruite vers 1721, est décorée d’une vive représentation du Paradis. La référence au Jugement dernier est présente dans la figure centrale de saint Michel avec l'épée flamboyante et la balance pour peser les âmes.

Fresque de la Chapelle de Notre-Dame-des-Neiges à Tromen (Saint-Vincent)
Tromen (Saint-Vincent)

Chapelle Notre-Dame-des-Neiges

Le concert des anges jouant de leurs instruments pour célébrer la gloire du Paradis est le thème principal du Jugement dernier du milieu du XVIIIe siècle qui décore la façade, bien que ce dernier soit parvenu à nos jours largement repeint et sans la partie inférieure.

Fresque de la Chapelle de Saint Michel à Ussin (Valtournenche)
Ussin (Valtournenche)

Chapelle Saint-Michel

Du Jugement dernier qui, à l'origine, recouvrait entièrement la façade, le réaménagement du XIXe siècle n'a conservé que la partie gauche, avec le Paradis dans la zone supérieure et le Purgatoire dans la partie inférieure.

Fresque de la Chapelle de Saint-Jean-Baptiste à Lignod (Ayas-Champoluc)
Lignod (Ayas - Champoluc)

Chapelle Saint-Jean-Baptiste

Le Jugement dernier bariolé, peint en 1875 par Franz Curta et imprégné de suggestions michelangelesques, comprend le Paradis peuplé de figures de saints, de membres du clergé, d'un guerrier et de gens du peuple, ainsi que le Purgatoire et la caverne de l'Enfer.